À chaque jour je réponds à un appel différent et à une situation particulière. Aujourd’hui, l’appel provenait d’une femme en deuil d’un frère qui s’est récemment suicidé et dont les parents sont vieillissants. Elle habite à l’extérieur de la ville et souhaite aider ses parents tant pour leurs soins que pour les aider à vivre leur deuil, car son frère habitait encore avec eux.
En discutant avec elle, offrant écoute et empathie face à cette situation difficile, le défi était d’identifier les besoins à court et à long termes. Plusieurs questions méritaient réflexion. Serait-il pertinent pour ses parents, et sont-ils ouverts à l’idée, de consulter un travailleur social ou un psychologue pour les guider dans le cheminement de leur deuil? Est-ce qu’embaucher de l’aide pour offrir de l’accompagnement au parent qui a besoin d’assistance physique à la maison pendant que l’autre parent prendrait un moment de répit pour apaiser ses pensées serait une solution envisageable?
Et à long terme, est-ce que la maison serait encore le meilleur endroit pour y vivre, car à chaque tournant ne vont-ils pas ressentir la douleur de la perte de leur fils?
Aucune de ces questions ni la conversation n’étaient faciles, ni pour elle, ni pour moi. Mais, c’est certainement un exemple de situations de la vraie vie, et l’une des situations auxquelles on doit faire face et savoir aborder et discuter avec authenticité. Surtout ne pas taire le sujet!
À la suite de la conversation avec cette femme en détresse, avec le recul, j’ai fait le parallèle de cette situation avec un oignon. L’oignon fait pleurer et s’épluche une couche à la fois. Après le retrait d’une pelure, vient la suivante. De même que pour cette situation, après l’examen approfondi d’un aspect de cette gestion de crise, vient l’étape suivante, tout comme l’oignon, une pelure à la fois. Cette approche progressive aide à trouver une perspective à la situation, sinon le tout devient beaucoup trop envahissant, voire anéantissant. L’approche « oignon » me semble être une bonne façon d’aborder la situation et les solutions qui s’y rattachent afin de procéder à la mise en place de soins/services appropriés, une pelure à la fois.
Souvent, en conversant avec un aîné, il me dit qu’il aimerait mourir ou qu’il se sent comme s’il « avait été oublié ici sur Terre ». Que ce soit par fatigue, ou par tristesse d’une perte d’autonomie, ou encore par conviction d’avoir tout accompli et qu’il ne reste rien à faire pour lui, je comprends. Je compatis avec cette personne et j’essaie de l’aider à voir la beauté qui l’entoure. Ce sentiment est pour moi entièrement différent de pensées suicidaires, car souvent l’aîné n’a pas médité sur le moyen qu’il utiliserait pour mettre fin à sa vie. Il partage sans filtre ses sentiments et ses émotions ressentis à ce moment de sa vie.
Dans d’autres situations où une personne mentionne un plan pour mettre fin à sa vie, cela, à mon avis, mérite une intervention spécialisée. L’une de mes clientes m’a partagé son plan en m’informant qu’elle allait prendre sa belle auto sport et créé un accident avec un beau camion blanc, la prochaine fois que l’occasion se présenterait. Cette situation nécessitait une intervention, car la vie d’une personne innocente serait impliquée. Je devais me trouver du soutien pour bien agir face à cette situation. J’ai abordé le sujet avec sa famille et, à ma grande surprise, ses proches n’étaient pas au courant de ces pensées de leur mère. J’ai aussi appelé un centre de prévention du suicide. Mon interlocuteur ne sachant pas le but de mon appel croyait que c’était moi qui étais suicidaire, ce qui m’a fait rigolée et a pris un certain temps avant qu’il comprenne que j’appelais pour aider une tierce personne. Ces ressources font un très bon travail et m’ont guidé vers différentes étapes avec ma cliente.
Le suicide est un sujet grave qui affecte la vie de nombreuses personnes, de tous âges, de différentes façons, et qui démolit parfois des familles complètes, tout en impliquant souvent des individus innocents.
Il y a des ressources pour en discuter plus à fond, comme des lignes d’écoute et d’assistance, des psychologues, des travailleurs sociaux et de bons amis. Ma fille a parlé avec une amie à la suite d’une tentative de suicide dans notre famille et, à sa surprise, en même temps qu’elle était réconfortée, son amie lui a confié à son tour avoir fait face à quelques suicides dans sa famille. Son amie n’avait jamais révélé ce secret auparavant. Ces confidences ont créé une intimité plus profonde entre elles, et elles ont constaté qu’elles n’étaient pas seules à vivre ces situations et ces sentiments de détresse profonde.
Aucun sujet ne devrait être tabou, surtout pas le suicide. S’il vous plaît, parlez-en! Allez-y une épaisseur- une pelure à la fois, comme pour l’oignon!
mardi 24 juin 2014 at 11:08
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mardi 15 juillet 2014 at 14:56
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mardi 15 juillet 2014 at 14:51
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lundi 21 juillet 2014 at 10:13
Merci !